L’Histoire
En 2010, lorsque Vincent Quenin reprend le flambeau, ce n’est pas un changement, mais une continuité naturelle. Présent depuis les premiers jours, il connaît chaque recoin du bistrot, chaque geste, chaque parfum qui s’échappe de la cuisine. Avec son équipe fidèle, il préserve l’âme du lieu, cette douceur presque familiale qui accueille chacun comme un habitué, même lors de la première visite.
Ici, la Provence chante dans l’assiette. L’aïoli y a le goût des dimanches ensoleillés, l’agneau de pays raconte les collines et les prairies, les artichauts à la barigoule portent le murmure des marchés du matin. Et puis, dans un clin d’oeil délicieux, la tradition se mêle à celle des bouchons lyonnais : cervelas pistaché, escargots de Bourgogne, volaille de Bresse… Une alliance inattendue, joyeuse, qui donne à chaque repas une nuance nouvelle.
Le menu est unique, mais chaque jour différent — comme une page qui se tourne, un récit gourmand à découvrir.
Le décor, lui, est une parenthèse hors du temps : une salle de bistrot où flottent les rires et les souvenirs, et une terrasse ombragée où les grands platanes veillent sur les conversations, comme des géants bienveillants. C’est un lieu où l’on se retrouve, où l’on se ressource, où l’on goûte la Provence avec le coeur autant qu’avec le palais.
Quarante ans déjà que le Bistrot du Paradou écrit son histoire, et pourtant chaque jour semble une nouvelle naissance. Certains lieux sont faits pour durer, d’autres pour toucher.
Celui-ci fait les deux — avec une grâce rare, comme un secret que l’on chuchote et que l’on se transmet, de génération en génération.